Définir précisément les deux grands types d’addiction
Addiction à une substance : une relation complexe avec un produit
Les addictions à une substance impliquent la consommation répétée d’un produit psychoactif, avec l’installation d’une dépendance, tant physique que psychique. Les principaux produits concernés sont l’alcool, le tabac, les drogues illicites (cannabis, cocaïne, héroïne…), mais aussi certains médicaments (anxiolytiques, opioïdes).
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Dépendance physique : Le corps s’habitue à la substance, et son absence provoque un manque, parfois très prononcé (tremblements, sueurs, douleurs, etc.).
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Dépendance psychique : Le besoin ressenti est intense même sans manifestation physique, la substance semblant indispensable au bien-être ou au fonctionnement quotidien.
Selon l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT), 5 millions de personnes en France connaissent une consommation excessive d’alcool, et près de 13 millions sont fumeuses de tabac (OFDT, Rapport 2023).
Addiction comportementale : quand l’objet n’est pas un produit
Les addictions comportementales concernent des activités sans consommation de substance. Les plus reconnues cliniquement sont les jeux d’argent et de hasard (loto, paris sportifs…), mais d’autres comportements posent aussi de réels enjeux : jeux vidéo, achats compulsifs, utilisation problématique des écrans et des réseaux sociaux, hypersexualité, etc.
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Mécanisme du « renforcement » : Ce type d’addiction s’appuie souvent sur la recherche de récompenses immédiates (plaisir, excitation, soulagement du stress), générant un cercle vicieux.
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Absence de substance exogène : L’addiction s’ancre dans le fonctionnement du cerveau et le comportement, via notamment le circuit de la récompense (dopamine).
Pour exemple, 1,4 million de Français seraient à risque de jeu excessif, et environ 11 % des adolescents présentent une utilisation problématique des jeux vidéo (Baromètre Santé Publique France, 2022).